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Des répliques de Mille Bornes © Alain Beigel

 

<< Bon... je sais pas quand... ou comment... j'en suis arrivé là, mais... j'sais pas c'que vaut mon corps, mais... là, j'le sens, j'reviendrai pas. Je sens qu'ça part. Alors c'est dur à accepter, mais... après, on est soulagé de quelque chose, d'un poids. Et maintenant, je pense à après. Je pense au moment où mon corps s'ra sans vie ; ma conscience, évanouie, et... je supporte pas l'idée de pourrir dans une boîte. J'aimerais être incinéré, comme en Indonésie. J'aimerais sortir de mon corps. C'est une telle fête, l'âme peut reprendre son voyage. On apporte des fleurs, des fruits, de l'eau lustrale, de la musique, et... le défunt est dans un drap blanc, on le hisse en hauteur sur un bambou, pour qu'il domine la mer. Et puis on met le feu à l'autel.
J'voudrais partir comme ça. J'voudrais être devant la mer, en Italie, du côté de [Lisolo - nom à vérifier]. On avait passé une nuit sur cette plage avec Francesca, sous les étoiles. Emmenez-moi... C'est la dernière chose que j'désire... j'voudrais partir comme ça. >>

<< Ne m'parle pas comme si j'avais 14 ans, parce que c'est l'âge où je t'admirais et c'est loin >>

<< Du temps où nous vivions entre fourmis, antennes tendues, vibrantes, je me souviens. C'était avant la famille des hommes. Entre les brins d'herbe, parmis les graines tombées, il n'y avait pas à réfléchir. La terre mouillée sentait fortement. Indistinct, inconcevable était l'avenir. >>

<< - Et si on faisait un bowling ?
- Et si on défilait à poil avec des pancartes ? >>